Intervention de Gauthier BRUNNER sur le Schéma départemental de l’Autonomie

Session du 29 juin 2017
Gauthier BRUNNER, délégué territorial de Terres de Lorraine
Conseiller départemental du canton de Meine au Saintois

Schéma départemental de l’autonomie

 

Monsieur le Président, Mesdames et messieurs les membres du CDCA, Mes chers collègues,

Le rapport présenté met l’accent sur des enjeux fondamentaux, notamment,  la question de l’habitat et de la mobilité des personnes.

Le choix de l’habitat

  • L’adaptation du logement est un impératif pour répondre au quotidien des personnes. Nous sommes face à un enjeu réel celui « du bien vivre chez soi».
  • C’est un enjeu dans la prévention de la perte d’autonomie. Chacun aspire à pouvoir vivre chez lui de la façon la plus autonome qui soit
  • Vieillir à domicile, bien vivre à domicile, sont des désirs légitimes pour chacun mais ils nous amènent à nous poser la question de ce qu’est le domicile. Pour beaucoup, il s’agit d’un lieu où on se construit une identité, auquel on associe un très grand nombre de souvenirs, auquel il y a un attachement affectif.
  • Devoir renoncer à son logement pour des raisons de perte d’autonomie est un déchirement pour de nombreuses personnes.
  • Il faut donner la capacité à chacun de pouvoir vivre dans un cadre familier.
  • Repenser l’habitat, contribue à faciliter les actes de la vie quotidienne
  • En adaptant le logement nous répondons aux impératifs de confort de vie mais aussi de sécurité.

Afin de favoriser l’adaptation des logements, il convient comme c’est justement indiqué dans ce schéma, d’œuvrer au développement des compétences des professionnels.

  • Ce rapport rappelle la nécessité de travailler avec les artisans, les entreprises, les professionnels qui vont pouvoir répondre à la demande et aux besoins des personnes.
  • L’adaptation des logements représente aussi un enjeu pour les territoires et plus encore pour les territoires ruraux.

Mais répondre à l’enjeu de l’habitat, cela nécessite aussi comme le souligne le rapport, d’être en capacité d’innover dans les solutions lorsqu’il n’est plus possible de rester dans son logement. Cela passe, par exemple, par le développement des logements alternatifs.

  • On peut aussi citer la collocation qui peut prendre diverses formes, de la collocation entre conscrits à la colocation intergénérationnelle. La colocation va alors permettre de contribuer à préserver le lien social.
  • Sans oublier parmi les exemples cités, celui des résidences accompagnées dont le développement est une nécessité.
  • Enfin, je soulignerai la voie tracée vers le soutien à l’habitat inclusif pour les personnes handicapées qui représente une nouvelle forme de réponse en matière d’habitat.

A côté de cet enjeu de l’habitat, je retiens aussi les pistes d’actions énoncées dans le rapport concernant la mobilité. Je suis d’autant plus sensible à cet enjeu que le territoire Terres de lorraine expérimente dans ce domaine la mobilité solidaire.

La mobilité

En France, environ 1 personne sur 3 rencontre des problèmes de mobilité.

Le manque de transports adaptés dans certains secteurs rend les déplacements extrêmement complexes pour les personnes sans une solidarité familiale ou de voisinage. C’est une problématique récurrente en milieu rural

  • Préserver sa mobilité, c’est préserver une certaine forme de liberté : dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne.
  • Favoriser la mobilité solidaire, c’est réussir à répondre à des demandes précises sur des secteurs identifiés.
  • Le territoire Terres de lorraine et l’association familles rurales portent avec énergie ce dispositif qui nécessite que des bénévoles participent pour donner un peu de leur temps
  • Cette expérience a un double avantage : elle répond à un besoin réel sur le territoire, elle permet de gommer certaines fragilités des territoires ruraux et surtout elle permet de tisser du lien social. Derrière chaque conducteur bénévole se trouve aussi la personne avec qui faire un bout de route, échanger, partager un moment convivial.
  • C’est une expérience solidaire et conviviale.
  • Attention, je ne limite pas la réponse à la problématique de la mobilité à ce seul exemple.
  • Simplement, il est intéressant de constater comment les forces d’un territoire peuvent s’unir pour apporter une réponse là où il y a un besoin et éviter « un renoncement à la mobilité ».

Je suis sensible aux actions qui sont fléchées dans ce schéma car elles permettent de répondre à la fracture qui peut exister entre les territoires ruraux et urbains. Ce schéma reflète parfaitement la nécessité de « penser l’humain au cœur de son espace de vie ».

Je vous remercie.