Session du 26 septembre 2018 | Question d’actualité
Menaces sur l’avenir du CHRU de Nancy
Frédéric MAGUIN, conseiller départemental du canton de Nancy-3
Seul le prononcé fait foi.
Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
L’actualité des derniers mois nous montre qu’il faut être constamment dans le combat pour le maintien des services publics. J’évoquais lundi la problématique ferroviaire, c’est aujourd’hui sur le système hospitalier que je voudrais placer notre attention.
Le CHRU de Nancy est en danger ! Un danger rappelé les 10 et 11 septembre derniers par des centaines de professionnels du CHRU qui se sont rassemblés à l’appel d’un syndicat pour lancer un grand SOS vivant au gouvernement.
Lancé dans un plan de refondation, le CHRU de Nancy a déjà réalisé des efforts d’optimisation conséquents au cours de restructurations successives menées ces 4 dernières années : 42 millions d’euros de dépenses en moins, 400 postes supprimés et des centaines de lits fermés. Première phase du plan de refondation engagé depuis 2013 qui a permis à l’établissement de diviser par deux son déficit.
Mais, ces efforts de gestion ne seraient pas suffisants pour entreprendre le projet immobilier de l’établissement confirmé en 2017, alors même que le regroupement des activités sur le site unique de Brabois permettrait des économies importantes de fonctionnement.
L’ARS Grand Est demande donc au CHRU de faire des efforts supplémentaires, pour rentrer dans le diktat du comité interministériel de performance et de modernisation de l’offre de soins.
En jeu : une suppression rapide d’au moins 400 emplois supplémentaires, mais aussi à terme le risque d’une disparation de certaines spécialités, au profit d’autres hôpitaux du Grand Est et surtout au détriment des habitants de nos bassins de vie du sud lorrain, si le CHRU ne dégageait pas l’autofinancement demandé.
En attendant, les 120 millions d’euros d’aides promis par l’Etat se font attendre !
Les inquiétudes sont donc vives, tant du côté du personnel et des partenaires sociaux du centre hospitalier que de la direction et des décideurs locaux.
Il nous faut, j’en suis convaincu, tous être mobilisés pour faire respecter les engagements de l’Etat et contribuer au maintien des activités du CHRU à Nancy, qui compte parmi les 10 meilleurs hôpitaux de France. Pour combien de temps encore ?
Monsieur le Président, vous êtes membre du conseil de surveillance du CHRU, pouvez nous en dire plus sur votre positionnement et l’évolution des discussions entre l’établissement hospitalier, l’Etat et l’ARS Grand Est ?
Je vous remercie.