Catherine BOURSIER, ancienne députée européenne (mai 2008 – juillet 2009) et conseillère départementale de Meurthe-et-Moselle, réagit aux résultats de la consultation sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne.
Après une forte mobilisation et un résultat sans appel, les électeurs britanniques ont tranché : ce sera donc le Brexit.
Je regrette le départ du Royaume-Uni, qui constitue une perte pour l’Union et devient le symbole d’une Europe en crise. Celui d’une Europe exclusivement dédiée au marché intérieur, de plus en plus éloignée des citoyens, qui ne sait plus communiquer le sens de son projet et de son action, qui n’a pas su se donner les outils pour répondre aux crises de grande ampleur qu’elle a traversées ces derniers temps. Une Europe qui n’est pas celle à laquelle j’aspire, celle à laquelle je crois.
Réagissons ! Seuls, nous ne pourrons rien, quoiqu’en disent ou veulent laisser croire ceux qui ne manqueront pas d’utiliser ce référendum pour plaider le retour aux frontières nationales. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix face aux grandes puissances mondiales ; ensemble, nous pouvons lutter efficacement contre le terrorisme ou l’évasion fiscale.
L’heure est aujourd’hui à la refondation pour renouer avec la vocation d’origine de l’Union, assurer la démocratie et le respect des valeurs, la prospérité, la liberté et la paix par la solidarité.
Il est temps que l’Europe réponde à la question du pourquoi être ensemble. Il est temps de travailler ensemble en matière migratoire, de défense, de sécurité, de transition énergétique et de numérique. Il est temps d’avoir une politique d’investissement et de répondre à cette priorité absolue qu’est l’emploi.
Il est temps, enfin, que l’Europe retrouve une légitimité démocratique.
La France, en lien avec ses partenaires privilégiés, doit pouvoir jouer un rôle essentiel dans cette reconquête. Il y a urgence car je reste convaincue qu’une Europe refondée sera l’outil indispensable pour défendre nos valeurs et faire face ensemble aux défis et menaces du XXIe siècle.