Session du 28 mars 2018 | Intervention
Pascal SCHNEIDER, président de la commission Développement et Insertion / Conseiller départemental du canton de Neuves-Maisons
Bilan du Pacte territorial d’insertion (premier point d’étape)
Seul le prononcé fait foi.
Monsieur le Président, Mes cher.e.s collègues,
Dans un premier temps, au nom du groupe socialiste, écologiste et républicain, je tiens à remercier l’ensemble des personnes présentes ce matin, l’ensemble des usagers de l’insertion et du personnel des services qui se sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour ce temps d’échanges.
Il s’agit pour nous aujourd’hui d’approuver le premier point d’étape du Pacte départemental d’insertion / Pacte territorial d’insertion 2016-2020 ; dorsale de notre politique d’insertion.
Plusieurs points à souligner :
Sur la sécurisation des parcours d’insertion
Je souhaite rappeler notre combat politique pour la lutte contre le non-recours aux droits – et la démonstration en est encore faite aujourd’hui.
Dans le contexte de la dématérialisation de la demande du RSA, nous resterons vigilants quant à la question de l’accès aux droits. Nous veillerons à ce que la CAF mette en œuvre – comme elle s’y engage- les outils et les partenariats nécessaires pour faciliter l’accès à des points physiques et numériques. Il en va de la facilité d’accès aux droits des personnes en difficulté sociale.
Je rappelle également que la lutte contre le non-recours aux droits a toujours été un marqueur de notre politique départementale. Elle le restera, bien évidemment !
Je n’oublie pas également les résultats de l’évaluation du précédent PTI qui doivent nourrir l’évolution de notre action départementale pour répondre aux besoins des usagers de l’insertion. Ainsi, c’est près de 20 % des personnes accompagnées qui exprimaient comme priorité la montée en charge de leurs problèmes de santé.
L’accompagnement des publics les plus fragiles est donc une des priorités de notre pacte départemental d’insertion.
L’action RELIANCE en faveur du retour à l’emploi des chef.fe.s de famille monoparentale en est une parfaite illustration. Cette action qui prendra finalement la forme d’une expérimentation d’investissement social devrait donc bénéficier à 300 personnes. A travers cet exemple, nous démontrons la nécessité d’un accompagnement efficace qui prenne compte de la réalité du quotidien de ces personnes et notamment de leurs difficultés.
La réussite de nos dispositifs passe par la nécessité d’un accompagnement global pour lever les freins. Aujourd’hui, comment permettre à une personne de retrouver un emploi si elle ne peut pas se rendre à son travail ou faire garder ses enfants ?
S’appuyer sur les territoires
L’un des enjeux de ce pacte est de fédérer les partenaires autour de diagnostics partagés et d’objectifs communs. A cet égard, il faut souligner que les premiers bilans territoriaux présentés dans ce rapport ont été réalisés en concertation avec les principaux partenaires locaux, gages d’une politique effectivement inscrite au cœur des territoires.
La territorialisation de notre action publique, si elle permet une réponse en proximité aux usagers, renforce aussi un pilotage politique territorial où sont pris en compte les forces, mais aussi les faiblesses d’un territoire dans une mission commune : « Agir ensemble pour l’Emploi » telle est la formule que le président de la Maison de l’emploi Terres de Lorraine sait dire et redire quand il le faut.
Les déclinaisons territoriales permettent d’impliquer également l’ensemble des acteurs et de coller aux besoins réels des territoires.
Nos territoires sont terres d’expérimentations, et à ce titre un échelon légitime d’action, et incontournable. Je pense par exemple aujourd’hui à l’expérimentation territoire zéro chômeur, ou encore hier à la création du premier groupement économique et solidaire de Lorraine initié en Moselle et Madon, le GESEMM.
Le triptyque Emploi/Insertion/Formation
Enfin, en ce qui concerne le pilotage départemental, il est essentiel que le Département soit clairement identifié par nos partenaires comme l’échelon de référence en matière d’insertion. Il en va de la lisibilité du champ de l’insertion dans le triptyque Emploi/Insertion/Formation. C’est aussi l’enjeu de la gouvernance globale de l’insertion du SPEID mis en place par ma collègue Sylvie Balon.
Pour qu’un PTI fonctionne, il faut évidemment un portage politique important, l’implication des acteurs institutionnels mais aussi des acteurs économiques.
—
Je voulais simplement rappeler que l’insertion n’est pas qu’une question d’emploi. Il s’agit aussi de redonner aux personnes une place dans la société. Avons-nous besoin sans cesse de chiffrer, de justifier, de qualifier cette action d’utilité publique – je dis bien d’utilité publique.
Nous avons à nos côtés des hommes et des femmes en difficultés, et non pas seulement des statistiques. Je suis fier d’appartenir à cette majorité politique qui porte haut et fort cette politique publique majeure.
Je vous en remercie.