Intervention de Valérie BEAUSERT-LEICK sur le bilan 2018 de la Convention d’appui aux Politiques d’Insertion 2017-2019

Session de mars 2019 | Intervention sur rapport
Valérie BEAUSERT-LEICK
1ère vice-présidente

Seul le prononcé fait foi.

Monsieur le Président, Mes cher.e.s collègues,

Très rapidement, j’aimerais souligner quelques éléments du point d’étape qui nous est présenté dans ce rapport.

D’abord, je rappellerai nos priorités départementales : l’accès aux droits, la lutte contre le non-recours, l’insertion durable et pour tous, la citoyenneté comme vecteur d’émancipation et ferment de notre politique d’insertion.

Au regard de ce second bilan annuel – qui n’est pas le bilan global de notre politique d’insertion en soit, mais qui révèle bien notre ambition en la matière et qui donne à voir quelques réalisations

L’année 2018 a été l’année du défi, celui de la dématérialisation des demandes du RSA décidée par la CNAF. Nous avons eu l’occasion d’échanger ici même sur les enjeux de la dématérialisation en matière d’accès aux droits, et du défi pour nos équipes de faire évoluer leurs modalités d’accompagnement et de suivi. Je vais y revenir…

2018, c’est aussi l’année de la concrétisation, je pense là au dispositif Reliance, mais aussi à l’offre d’insertion à destination des publics réfugiés.

Concernant cette dernière action, je ferai référencement à l’engagement et l’engouement des travailleurs sociaux rencontrés lors de la journée territoriale du Grand Nancy pour le développement d’outils à même de répondre aux besoins d’accompagnement de cette population spécifique. Car nous parlons bien ici d’insertion pour tous.

Concernant le défi de la dématérialisation des démarches administratives…

Je ne doute pas qu’elle puisse, dans une majorité de situations, faciliter les relations services publics/usagers.

En revanche, la fracture numérique est une réalité à prendre collectivement au sérieux, si nous souhaitons lever les freins à l’accès aux droits, sans creuser davantage les inégalités. Car la fracture numérique est aussi et surtout une fracture sociale et culturelle.

Gardons en tête les alertes et les recommandations relayées par le défenseur des droits à ce sujet et rappelons simplement ce chiffre évocateur du Baromètre du numérique 2018 : plus d’un tiers des Français éprouvent une inquiétude à l’idée d’accomplir la plupart de leurs démarches administratives en ligne. Imaginez donc le résultat chez les publics les plus fragilisés et les plus éloignés des outils numériques !

La problématique de l’accès aux outils numériques et de l’accompagnement aux usages du numérique a été largement abordée lors des 6 conférences territoriales de développement social de mars. A ce niveau et dans l’écho, nous répondrons à 2 enjeux majeurs :

> l’enjeu de la coopération

Il s’agit d’un enjeu pleinement intégré d’un point de vue stratégique et opérationnel dans la Convention territoriale globale pour le développement social. Il conviendra de consolider et d’entretenir les échanges et les coopérations avec la CAF, les CCAS/CIAS, les centres sociaux et les Maisons de services au public (MSAP) pour fluidifier encore davantage les parcours des personnes en insertion.

Je sais pouvoir compter sur les professionnels de la Direction de l’action sociale et de l’insertion et des territoires qui sont déjà mobilisés sur ce sujet via les réseaux territoriaux d’accès aux droits ou via des actions de lutte contre la fracture numérique dans les Maisons des solidarités pour animer et encourager ces dynamiques au service des usagers.

> l’enjeu d’information : faire connaître ses droits et les procédures pour y accéder.

Cela passera notamment par la lisibilité des points d’accès numérique.


J’aimerais redire à certains collègues de l’opposition, qui émettaient des doutes sur le plan pauvreté départemental, que la lutte contre les inégalités et la lutte contre la précarité sont à la base de notre engagement politique, engagement de nombreux de mes collègues.

C’est aussi ce leitmotiv qui nous a conduits à nous engager aux côtés des acteurs locaux du département, dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.

Je vous invite donc tous et toutes à participer à la Conférence Départementale de Développement Social (CDDS) le 4 avril pour conclure et prolonger par le concret nos échanges avec les acteurs locaux et nos partenaires dans la lutte contre la pauvreté et l’insertion.

Je vous remercie.