Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a validé le 27 septembre 2017 l’attribution d’une aide exceptionnelle aux populations sinistrées par les ouragans qui ont touché les Antilles françaises début septembre.
Pourquoi le département agit ?
Au lendemain du passage de l’ouragan, chacun d’entre nous a découvert choqué, des images édifiantes de maisons détruites, de bâtiments publics effondrés.
Nous mesurons la situation dramatique dans laquelle se retrouvent les habitants, privés de logements, d’emplois, soumis aux ravitaillements en eau et en nourriture.
L’aide d’urgence que le département attribuera démontre la solidarité qui s’exprime au sein de notre assemblée vis-à-vis des populations sinistrées par les ouragans.
Face à ceux qui ont tout perdu, à l’immensité des travaux de reconstruction qui seront nécessaires, il nous faut être présents.
La solidarité qui imprègne le cœur même de notre action doit trouver sa pleine expression dans ses moments si dramatiques.
On le sait la reconstruction sera longue pour des territoires essentiellement tournés vers le tourisme, ravagés durablement.
Nous sommes sensibles aussi à la situation critique des 40 000 ressortissants français dont 50% ne sont pas couverts par un régime assurantiel.
Michèle Pilot, présidente du groupe socialiste, écologiste et républicain, s’exprime sur cette mesure :
Je suis satisfaite que nous témoignions notre soutien aux populations victimes des ouragans et je souhaite que tous les efforts convergent pour leur apporter l’aide nécessaire. Mais il est aussi de notre devoir de rester mobilisés en tant qu’élus sur les enjeux climatiques et la préservation de l’environnement.
Vers de plus en plus de phénomènes climatiques extrêmes ?
Les phénomènes climatiques extrêmes ne sont pas des phénomènes isolés. Il nous faut garder à l’esprit cette évolution des phénomènes climatiques dangereux.
En effet, les scientifiques nous alertent sur le fait que le changement climatique accentue l’intensité des phénomènes. Plus la température de l’eau et le taux d’humidité sont élevés, plus un cyclone peut prendre d’intensité. Or ces deux paramètres sont en constante évolution du fait de l’augmentation de l’effet de serre. Pour illustration, un degré de réchauffement climatique conduirait à 7% d’humidité en plus.Pour les spécialistes, si les phénomènes ne seront pas plus fréquents, ils seront plus intenses.
Ces situations extrêmes nous invite à anticiper le phénomène qui va s’amplifier très certainement dans les années à venir, celui des réfugiés climatiques
Le terme de « réfugié climatique » est impropre juridiquement, notamment au regard de la convention de Genève qui définit le statut de réfugié. Pourtant la question va devenir cruciale !