3 mars 2017

A l’occasion du Salon International de l’Agriculture à Paris, rencontre avec Audrey NORMAND, vice-présidente du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle déléguée à l’agriculture et l’environnement.
C’est actuellement le Salon de l’agriculture à Paris, le Département de Meurthe-et-Moselle y est représenté par plusieurs producteurs, artisans des savoir-faire locaux. Le Conseil départemental, en partenariat avec la Chambre départementale d’agriculture, a choisi cette année d’accompagner financièrement leur participation au salon. Une première, qu’en attendez-vous ?

Le Conseil départemental consacre effectivement 45 000 € à la mise en place d’un stand meurthe-et-mosellan où sont réunis 7 producteurs : 4 « habitués » comme les Brasseurs de Lorraine, Michel Vosgien, les madeleines de Liverdun et la charcuterie Haffner et 3 nouveaux : l’AOC des Côtes de Toul, Philippe Frappart et son safran de Lorraine et Ô Maribelle et ses glaces bio et artisanales.

Ce stand commun est à la fois l’occasion de donner une certaine image de la Meurthe-et-Moselle, riche de ses produits, mais aussi de soutenir nos producteurs locaux auxquels nous sommes particulièrement attachés.

… Pouvez-vous partager avec nous quelques retours et impressions sur ces premiers jours de salon ?

Lorsque je suis arrivée sur le stand des Côtes de Toul avant-hier, le viticulteur était en train de signer une commande à livrer en Suisse ! Il m’a dit ensuite que les visiteurs étaient impressionnés par le bon rapport qualité/prix des vins du Toulois.

Les producteurs présents étaient tous contents de leurs premiers jours, sachant que les plus denses restent à venir.

Le monde agricole est en crise, la Meurthe-et-Moselle n’échappe malheureusement pas à la tendance nationale, quels moyens sont mis en œuvre aujourd’hui par le Département pour répondre à cette urgence – sachant que la compétence économique n’est plus du ressort départemental ?

Le département active tous les leviers qu’il peut sur ses politiques publiques pour soutenir ses agriculteurs, et ceux-là sont nombreux. Cela se traduit :

  • d’une part, par une charte agricole et un soutien financier à 11 structures représentatives du monde agricole²
  • d’autre part, par un plan d’actions avec l’appui aux produits locaux et un engagement d’atteindre 20% d’approvisionnement local dans les cantines des collèges, avec la veille sanitaire via le laboratoire départemental, avec l’aménagement foncier, avec la Cité des paysages qui rappelle le lien entre paysans et paysages…
Pour conclure, Audrey, votre vice-présidence regroupe l’agriculture et l’environnement, deux champs d’action qui ne sont pas irréconciliables, quel serait pour vous l’agriculture de demain ?

Agriculture et environnement ne sont en aucun cas opposés mais au contraire étroitement liés. L’agriculture façonne nos paysages en ce sens que plus de la moitié de nos espaces sont des espaces agricoles. Je crois en l’agro-écologie, une agriculture plus vertueuse pour l’environnement. La profession est actuellement en transition et évolue pour associer pleinement agriculture et préservation de l’environnement. Des actions qui portent leurs fruits comme en témoigne – pour la première fois depuis 2008 – la baisse de l’utilisation des pesticides de 2.8 %. Mais dans cette transition les consommateurs ont aussi un rôle essentiel à jouer en consommant de manière responsable.


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