Qui sont vos conseillers départementaux ? Afin de mieux vous les faire connaître, nous vous proposons une série de portraits des élus du groupe socialiste, écologiste et républicain.
Rencontre avec Audrey NORMAND
Conseillère départementale du canton de Neuves-Maisons, vice-présidente déléguée à l’agriculture et à l’environnement ; chargée de l’agriculture, du développement durable, de l’environnement, des espaces naturels sensibles et de la transition énergétique.
Audrey, vous êtes élue départementale depuis 2015, quel a été l’élément déclencheur de votre engagement politique ?
Quand j’étais petite, je voyais ma mère investie en tant que conseillère municipale dans notre village (Omelmont) ou en tant que déléguée des parents d’élèves et je me disais que je serais aussi conseillère municipale quand je serai grande. À la maison, avec mes parents et ma grand-mère maternelle, on discutait beaucoup de valeurs, du sens de la vie, de la société… Tout celà a créé un terreau fertile à mon engagement.
Quel regard portez-vous sur votre rôle de conseillère départementale ?
Ce mandat est particulièrement intéressant car il allie à la fois la proximité avec les citoyens – ce à quoi je suis très attachée – et l’action à une grande échelle. Nous intervenons dans le quotidien des Meurthe-et-Mosellans, sur des choses très concrètes, ce qui nous donne vraiment le sentiment d’être utiles.
Qu’est-ce qui vous anime en tant qu’élue locale et départementale ?
Le goût des autres, la soif de lutter contre les inégalités et l’urgence de la transition écologique
Vous êtes vice-présidente déléguée à l’agriculture et à l’environnement, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ces compétences départementales ?
Allier agriculture et environnement au sein d’une même vice-présidence a du sens : cela dit vers quel type d’agriculture nous voulons aller et cela redit aussi qu’on ne peut pas parler de l’un sans parler de l’autre. Je rappelle d’ailleurs souvent que paysan et paysage ont la même étymologie.
La crise agricole est aussi une réalité dans le département, que met en place le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle pour venir en aide au monde agricole ? Quelle est la limite de son intervention ?
La loi NOTRé ne nous permet plus d’intervenir dans le champ économique, ce qui nous empêche d’aider directement les agriculteurs via des subventions à la diversification par exemple. Néanmoins l’agriculture touche à tellement de domaines que nous avons de nombreux leviers pour soutenir le monde agricole. Concrètement cela se traduit par des aides financières à une dizaine de structures représentatives du monde agricole pour soutenir leurs actions quant à la préservation de l’environnement ou la solidarité humaine.
Nous tenons aussi à maintenir dans le giron public notre laboratoire vétérinaire qui contribue au bon état sanitaire du département, nous développons l’approvisionnement local dans les cantines de nos collèges, nous faisons la promotion de nos produits et savoir-faire notamment au salon de l’agriculture à Paris. Et en 2017 et 2018, nous avons versé une avance de trésorerie aux agriculteurs en attente des aides à la conversion bio, afin de pallier les retards récurrents de l’État : un dispositif qui est d’ailleurs inédit en France à ma connaissance.
Contrairement à la compétence agricole, la protection de l’environnement est une compétence dévolue aux départements, quelle est dans ce domaine la particularité de la politique départementale ?
Le conseil départemental a très tôt été une collectivité en pointe sur la préservation des Espaces Naturels Sensibles, ces espaces qui sont au nombre de 164 en Meurthe-et-Moselle et qui comportent des espèces faunistiques ou floristiques dont il faut prendre soin. L’aboutissement de cette politique a été l’ouverture en 2015 de la Cité des Paysages, située à Sion. La Cité propose de nombreuses animations sur site mais aussi dans tout le département, pour les scolaires, les professionnels et pour le grand public.
Conjointement à la préservation de la biodiversité, nous avons progressivement élargi nos actions en agissant pour la création de véloroutes, la préservation de la ressource en eau potable, le soutien aux bonnes pratiques agricoles…
__________
Qui êtes-vous en dehors de la vie politique ?
Je suis diplômée de l’École des Beaux-Arts de Nancy en graphisme ; j’ai exercé en tant que webdesigner puis cheffe de projet dans une agence de communication avant de suspendre mon activité professionnelle afin de me consacrer à mes mandats lorsque j’ai été élue au conseil départemental.
J’ai 3 enfants : Arthur et Lucas qui ont 15 ans, et Simon qui a 8 ans.
Quelques questions selon le questionnaire de Proust
Une espèce autochtone que vous admirez
Le crapaud sonneur à ventre jaune. C’est une espèce protégée qu’on retrouve dans les espaces naturels sensibles. C’est un petit crapaud dans les tons bruns, qui quand on le retourne, laisse apparaître un ventre d’une très belle couleur ocre. J’aime l’effet de surprise que génère cette apparition.
Votre œuvre d’art préférée
J’ai un goût particulier pour la peinture, mais dans ce domaine mes affinités sont éclectiques : je suis venue à l’art avec le Pop Art et Andy Warhol, étudiante j’étais fascinée par l’oeuvre d’Egon Schiele, dernièrement je suis restée captivée de longues minutes devant ‘la naissance de Vénus’ de Boticelli à Florence.
Votre dernier film
« Green book : sur les routes du Sud » de Peter Farelly. L’histoire du pianiste noir américain Don Shirley qui part en tournée dans le Sud des USA en pleine ségrégation raciale et qui se fait accompagner dans son périple par un videur d’origine italienne du Bronx. Une histoire de tolérance et d’amitié mais aussi un rappel que la lutte contre les préjugés et les injustices traverse les époques…
Votre coin de paradis
N’importe où pourvu qu’il y ait un bout de Nature et des gens que j’aime !
Votre état d’esprit actuel
Raisonnablement optimiste.
Pour finir, les 3 adjectifs qui vous définissent le mieux :
Sociable, ouverte d’esprit, patiente.